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Le programme de travail du cheval d'obstacle : comment concilier performance et bien-être
Comment bien préparer votre cheval avant les concours ? Combien de séances d’obstacle faut-il prévoir avant une compétition ? Quel est le bon rythme entre les week-ends de concours et les week-ends de repos ? Voici les questions auxquelles Michel Robert vous répond avec cette nouvelle vidéo illustrée par de nombreuses séquences d’entraînement.
La très longue carrière de compétiteur de Michel lui confère une véritable expertise en termes de préparation physique et technique du cheval de sport. Ses débuts en concours complet lui ont d’ailleurs beaucoup appris sur la mise en condition physique des chevaux.
L’objectif premier de Michel a toujours été de concilier la performance avec le bien-être du cheval. Sans cela, les résultats sur le long terme ne sont pas envisageables. Comme un athlète humain, le cheval a besoin d’un programme de travail adapté à ses possibilités du moment et d’une progression basée sur le respect de sa santé mentale et physique. Chaque sujet a bien entendu des besoins qui lui sont propres et auxquels le cavalier doit s’adapter pour éviter les problèmes physiques et les incompréhensions. Pour autant, Michel Robert vous propose un programme de travail pouvant répondre aux besoins d’une majorité de chevaux de sport. Selon les niveaux d’épreuves visés et bien sûr selon l’expérience du cheval et du cavalier, chacun pourra bien entendu adapter son programme d’entraînement en termes de niveau de difficulté et d’intensité des efforts.
Comme l’explique Michel : « Dans les écuries de compétition, les chevaux sont, de plus en plus, sortis plusieurs fois par jour. Mais quel que soit le cheval, le travail doit être adapté à son âge et comprendre au moins une heure de travail par jour. Tenez toujours compte des résultats de la veille pour adapter vos séances. Si votre cheval est fatigué, la séance de trotting peut alors être remplacée par 20 minutes au pas. Généralement, je débute mes séances par un travail de 10 à 15 minutes à la longe pour permettre au cheval d’échauffer ses muscles sans l’influence du cavalier. Je me rends compte que nous imposons beaucoup trop nos propres raideurs aux chevaux. Les laisser se stabiliser seuls, sans contrainte, permet de gagner beaucoup de temps. Trop souvent, les chevaux sortent d’une boîte (le box) pour entrer dans une autre boîte : celle des jambes et des mains du cavalier.
En ce qui concerne le programme hebdomadaire de travail, je prépare mes séances en fonction du cheval, de son âge, des compétitions à venir.
Si la veille, votre cheval était au repos ou s’il a fait un parcours de Grand Prix, vous n’aborderez pas le travail de la même façon. Sachez que les chevaux “restent toujours sur le travail de la veille”. En observant les réactions à des demandes simples, il est facile de se rendre compte si la séance précédente a été bénéfique ou non pour le cheval. » ...