Dressage Cheval - Cours & Exercices Vidéos de Dressage du Cheval

L'évènement !

Bientôt disponible sur Horse Academy, un programme complet de préparation physique et mental du cheval sur le plat avec Patrick Teisserenc, ancien écuyer en chef du Cadre Noir de Saumur.

 

Cours de dressage Horse Academy


Le dressage vise à développer harmonieusement les aptitudes mentales, physiques et techniques d'un cheval dans les meilleures conditions possibles de connexion avec son cavalier. Pour y parvenir, l'entraînement va consister à améliorer la propulsion, l'équilibre, la souplesse et la compréhension du cheval afin de lui permettre d'exécuter dans le calme et l'harmonie, les mouvements propres à chaque discipline équestre.

L’art du dressage, en tant que discipline sportive, requiert un haut degré de finesse et de compréhension de la part du cavalier. Cette recherche de la connexion optimale avec le cheval permet d’obtenir des instants magiques de grâce et d’harmonie,  tels les airs de haute école : la pirouette, le passage, le piaffer...

 


I. L'IMPORTANCE DU RESPECT ET DU BIEN-ETRE ANIMAL
 

"Le libre consentement du cheval amène plus de commodités que les remèdes par lesquels on tâche de le contraindre" (S. de la Broue - 1594)

L’importance du respect et du bien-être animal dans le dressage est cruciale car elle va bien au-delà des simples mouvements et exercices. C'est une question de partenariat, de confiance et de respect mutuel entre un cavalier et son cheval. Voici pourquoi le respect et le bien-être animal sont si importants dans les pratiques de dressage :

. Santé et bien-être du cheval
La santé et le bien-être de votre cheval doivent toujours être votre priorité absolue. Cela signifie s'assurer que le cheval est bien nourri, vit dans des bonnes conditions et reçoit des soins vétérinaires réguliers. En dressage, il est nécessaire de travailler le cheval progressivement, en respectant ses limites physiques et mentales pour éviter les blessures et autres atteintes à l’intégrité physique du cheval.

. Communication et compréhension avec le cheval
Le dressage repose sur une relation toute en finesse entre le cavalier et son cheval. Il est important d'être à l'écoute des réactions de votre cheval et de communiquer avec lui de manière claire et cohérente. Cela implique d'utiliser des aides appropriées à chaque situation  et de reconnaître les signes de stress ou d'inconfort chez le cheval afin que l'entraînement puisse être ajusté en conséquence..

. Confiance et partenariat avec le cheval
Le respect et le bien-être animal renforcent la confiance et le partenariat entre cavalier et son cheval. Lorsqu’un cheval se sent respecté et travail dans la bienveillance, il est plus susceptible de coopérer, de faire de son mieux et de prendre plaisir dans son travail. Cela crée une relation basée sur la confiance essentielles à la réussite du dressage.

. Éducation et progression dans la bienveillance
En dressage, le but est d'éduquer et de développer le cheval tout en respectant ses capacités naturelles. Cela signifie procéder étape par étape et adapter l’entraînement aux besoins individuels de chaque cheval pour multiplier les bonnes expériences et ainsi ancrer les bons automatismes.

. Responsabilité éthique
Enfin, le respect et le bien-être animal en dressage dans prévaloir, quelle que soit la discipline équestre pratiquée. En tant qu'êtres conscients et sensibles, les chevaux méritent d'être considérés avec respect, dignité et compassion. Cela signifie toujours agir dans l'intérêt supérieur du cheval, même si cela implique parfois de reconsidérer nos objectifs et nos attentes à la baisse.

En conclusion, le respect et le bien-être animal sont des valeurs fondamentales en dressage, car ils garantissent le bien-être physique, émotionnel et psychologique du cheval, ainsi que la qualité de la relation entre le cavalier et sa monture. En les plaçant au cœur de notre pratique, nous favorisons une approche éthique et respectueuse qui honore la beauté et la noblesse du cheval.


II. QUELQUES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DRESSAGE

Le dressage est fondé sur des principes de légèreté, de souplesse et d'harmonie avec le cheval. Le cavalier doit chercher à établir une connexion optimale avec son cheval, en utilisant ses aides dans la finesse et le dosage approprié pour communiquer ses demandes.
Nous l'avons vu, l'objectif ultime du dressage est de développer la capacité du cheval à exécuter des mouvements complexes, tels que les pirouettes, les piaffers et les passages, avec grâce et facilité. Tout cela nécessite un entraînement rigoureux et une compréhension approfondie de la bio-mécanique et de la psychologie du cheval.


travail lateral du cheval
 

A. Les exigences de la discipline du dressage


Nous avons vu que le dressage repose sur la connexion, la précision et l'harmonie entre le cavalier et sa monture. La dressage, bien plus qu'une simple série de mouvements, est un art millénaire qui nécessite patience, compréhension et une bonne connaissance des gestes techniques propres à la discipline.

Légèreté et Souplesse
Comme nous l'avons évoqué, la recherche de la légèreté est un des grands principes du dressage. Le cheval doit être capable d'exécuter des mouvements avec souplesse et fluidité, avec un minimum de contraintes physiques et psychiques. Le cavalier utilise ses aides naturelles (jambes, mains, poids du corps, regard..) ou artificielles (stick de dressage ou éperons), pour communiquer ses intentions à son cheval tout en veillant à la finesse et au bon dosage de ses actions.

Équilibre et Coordination
L'équilibre et la coordination du mouvement sont essentiels pour réaliser des exercices dans la décontraction. Le cheval doit apprendre à tenir son équilibre aux différentes allures et dans les situations les plus variées, tandis que le cavalier doit s'efforcer de rester centré et stable en toutes circonstances sur sa selle.

Confiance et Respect
La confiance et le respect mutuel entre le cavalier et le cheval sont indispensables pour réussir dans le dressage. Le cavalier doit inspirer confiance à son cheval notamment par des demandes claires et cohérentes, tandis que le cheval doit être respecté dans ses limites physiques et mentales.

Respect des règles de progression
Le dressage du cheval est un processus progressif qui demande du temps et de la patience. Les exercices doivent être enseignés de manière progressive, en partant des mouvements les plus simples pour progresser vers des exercices plus avancés. Chaque étape de l'entraînement est importante pour assurer la solidité des bases acquises et une progression respectueuse du cheval, tant dans son physique que dans son mental.

Régularité et répétition des bonnes expériences
La régularité et la persévérance sont les clés d'une réussite durable en dressage. Le travail régulier et la répétition des exercices réussis permettent au cheval d'assimiler les apprentissages, de développer sa musculature et la coordination de ses mouvements. Le cavalier doit rester patient et bienveillant, même face aux difficultés rencontrées en cours de l'entraînement.

En résumé, le dressage doit se construire sur des principes de légèreté, d'équilibre et de confiance, entre le cavalier et sa monture . En comprenant et en appliquant ces principes fondamentaux, les cavaliers peuvent développer une relation harmonieuse et gratifiante avec leur cheval qui, au final, leur permettra d'atteindre un niveaux toujours plus élevé de performance et de confiance.

B. La mise en main

Un cheval est dit "sur la main" lorsqu’il ne résiste plus dans sa bouche et vient se "poser" sur son mors, tout en gardant un contact permanent sur les rênes. Dans cette configuration, le cheval garde la nuque le point le plus haut et le chanfrein à la verticale, ni au-dessus, ni en dessous (trop enfermé). Il peut tendre sa ligne de dessus et devient perméable aux demandes de son cavalier.
C'est une attitude qui demande de la fixité  et souplesse de la part du cavalier. Nous verrons plus spécifiquement comment parvenir à obtenir la mise en main grâce au programme de travail proposé par Patrick Teisserenc.

Finesse des actions et connexion
Le travail de mise en main commence dès que la main du cavalier entre en contact avec la bouche du cheval. Le feeling est une des clés de la réussite : le cavalier doit être attentif aux moindres réactions du  cheval et y répondre avec finesse et bienveillance.

Contact léger et élastique
Un bon contact du cheval sur son mors est caractérisé par sa légèreté et son élasticité. Le cavalier maintient un contact constant avec la bouche du cheval, sans exercer de pression excessive ou de traction sur ses rênes. Les mains du cavalier doivent être prêtes à s'avancer vers les oreilles à tout moment, ses épaule doivent être souples et accompagner les mouvements de l'encolure, permettant ainsi au cheval d'étendre son encolure tout en restant à l'écoute aux demandes du cavalier. Pour illustrer cette attitude, Patrick Teisserenc parle beaucoup de la position des oreilles qui doivent être le loin possible pour laisser l'encolure s'allonger au maximum.

Engagement des postérieurs
Bien sûr, la mise en main ne se limite pas seulement à l'attitude du bout de devant, mais implique également l'engagement des postérieurs du cheval sous sa masse. Lorsque le cheval est correctement rassemblé et équilibré, il développe sa poussée vers l'avant, ce qui se traduit par une élévation du dos et un contact élastique sur les rênes.

Progression dans le dressage
La mise en main est un élément essentiel de la progression dans le dressage équestre. Au fur et à mesure que le cheval développe sa propulsion, sa souplesse et son équilibre, le cavalier peut affiner et perfectionner le contact avec la bouche du cheval pour évoluer vers des exercices de plus en plus évolués : travail en extension d'encolure, rassembler, déplacements mouvements latéraux, transitions, changements de pied... puis vers des exercices de haute école.

Communication et confiance
La mise en main repose en partie sur une relation de confiance entre la bouche du cheval et la main cavalier. C'est un échange subtil et constant d'indications, où le cavalier "conduit" le cheval tout en lui permettant de s'exprimer librement dans ses mouvements.


En conclusion, la mise en main du cheval demande de la finesse, de la compréhension et un certain niveau technique de la part du cavalier. C'est dans cette attitude que le cavalier pourra atteindre une connexion harmonieuse avec son cheval et évoluer vers le rassembler et des mouvements plus complexes de dressage.


C. Le rassembler

Le rassembler est l'un des concepts fondamentaux de l'équitation, caractérisé par la concentration de l'énergie du cheval vers le haut, ce qui se traduit par une plus grande élévation et une légèreté dans ses allures. Il  induit un raccourcissement de la base de sustentation, à savoir un abaissement des hanches associé à l'engagement des postérieurs du cheval sous sa masse. Le rassembler est état d'équilibre qui donne au cheval une plus grande aisance pour exécuter dans l'impulsion les mouvements les plus avancés en dressage.

Développement de la connexion et de la légèreté
En concentrant l'énergie dans ses postérieurs, le cheval devient plus compacte en arrondissant sa ligne du dessus vers le haut et en engageant ses postérieurs. Cette attitude est favorable à une plus grande légèreté des allures et une connexion optimale avec le cavalier. Elle est d'ailleurs une des clés de la performance en compétition de dressage.

Amélioration de l'équilibre et de la souplesse
Le rassembler favorise l'amélioration de l'équilibre et de la souplesse du cheval. En contractant ses muscles abdominaux et en abaissant ses hanches, le cheval est dans une attitude favorable pour effectuer des airs de dressage plus avancés. Le rassembler renforce également la  proprioception et la flexibilité du cheval, lui permettant ainsi de s'adapter rapidement aux demandes du cavalier.

Précision et finesse des aides
Pour obtenir un niveau de rassembler optimal, le cavalier doit utiliser ses aides avec précision et finesse. Nous verrons comment y parvenir grâce au programme de travail sur le plat proposé sur Horse Academy.

Progression dans le dressage
Le rassembler est un élément clé de la progression dans le dressage équestre. Il prépare le cheval à exécuter des mouvements plus avancés tels que les pirouettes, les changements de pied au galop et les piaffers. En développant la force, la souplesse et la coordination du cheval, le rassembler permet d'atteindre un niveau supérieur de performance et d'harmonie entre le cavalier et son cheval.

En conclusion, le rassembler en équitation est un concept fondamental qui favorise la connexion, la légèreté et la précision dans le travail du cheval. En comprimant son corps dans la souplesse, tel un ressort, le cheval se prépare à exécuter des mouvements plus avancés avec grâce et fluidité. C'est un état d'équilibre et de connexion avec le cavalier essentiel pour obtenir les mouvements de haute école dans la légèreté.



III. LES DIFFÉRENTS EXERCICES DE DRESSAGE

Le dressage d'un cheval est un processus progressif qui se divise généralement en plusieurs étapes. Tout d'abord, le cheval est habitué au contact humain et aux hanachements tels que le filet et la selle. C'est la phase de débourrage. Ensuite, le cheval est entraîné à répondre aux aides de base du cavalier, telles que la pression des jambes et l'action des mains.

Une fois ces fondamentaux établis, le cheval peut commencer  ce que l'on appelle la base école, notamment apprendre des exercices plus avancés, tels que les transitions au pas, au trot et au galop, les changements de direction et les déplacements latéraux. Ces exercices sont enseignés progressivement, en veillant à ce que le cheval reste décontracté sans réaction de défense.


A. Les variations d'allures (ou "transitions")

Les variations d'allures sont une des priorité dans l'éducation du cheval. Elles sont bien sûr indispensables pour conduire le cheval sur le tracé et dans la vitesse souhaités, mais elles jouent aussi  un rôle essentiel dans le développement de sa souplesse, de sa réactivité et son équilibre.  Que ce soit en dressage, en saut d'obstacles ou en équitation de loisir, la qualité des variations d'allure est une donnée importante pour espérer obtenir une utilisation du cheval en adéquation avec les objectifs de chaque discipline.
En CSO, par exemple, pour aborder un obstacle dans de bonnes conditions, le cavalier doit être capable de moduler la vitesse et l'amplitude de son cheval pour effectuer un saut . C'est à celle condition qu'il sera capable de placer idéalement la battue de départ du saut et de franchir l'obstacle dans les meilleures conditions possible d'équilibre et de propulsion de son cheval. En ce qui concerne, la discipline du dressage, la qualité des transitions est un critère de performance en compétition.

Les transitions à cheval peuvent s'effectuer entre différentes allures (pas, trot, galop) ou sein de chaque allure. Dans ce dernier cas, on parle d'une "transition dans l'allure". Par exemple, du trot de travail au trop allongé.

Lorsque le cheval passe effectue une transition dans une allure supérieure, on parle de "transitions montantes". C'est le cas par exemple, du pas vers le trot ou du trot au galop. Lorsque le cheval passe effectue une transition dans une allure inférieure, on parle de "transitions descendantes". C'est le cas par exemple, du trot au pas ou pas à l'arrêt.


1 . Les bénéfices de la transitions en dressage

Développement de l'impulsion et de l'engagement des postérieurs
Les variations d'allures offrent un excellent moyen de développer l'impulsion et l'équilibre, à la seule condition que le cavalier ait toujours en perspective l'amélioration de la réactivité du cheval à ses aides. Le cavalier doit  pour cela employer l'intensité la plus faible possible d'aide nécessaire, quitte à l'augmenter si la réponse du cheval se fait attendre.
Vous pouvez assister à des cours d'équitation sur le thème de la réactivité aux aides sur Horse Academy.

Tandis que les allongements d'allures sont favorables au développement de l'impulsion et de la réactivité du cheval, les ralentissements d'allures sont particulièrement efficaces pour obtenir l'engagement des postérieurs et la rectitude du cheval.


Assouplissement et musculation du cheval
Les transitions incitent le cheval à fléchir ses articulations, à soutenir ses abdominaux et fléchir sa ligne du dessus. Cette attitude contribue au développement de sa souplesse musculaire et de sa mobilité articulaire, favorisant ainsi une plus grande amplitude et aisance dans ses mouvements.


Amélioration de l'équilibre et de la coordination du mouvement grâce aux transitions
Les transitions favorisent aussi  l'amélioration de l'équilibre et la coordination des mouvements du cheval en l'obligeant à ajuster en permanence son centre de gravité et la répartition de son poids pour s'adapter aux variations d'allures. Cela renforce les muscles stabilisateurs du cheval et développe sa capacité à rester droit et équilibré dans des situations variées. Pour le cavalier, les transitions exigent également un bon sens de l'équilibre et une coordination précise dans l'utilisation de ses aides.


Affinement des aides et de la communication avec le cheval
En équitation, les transitions offrent au cavalier l'occasion d'affiner ses aides et la connexion avec son cheval. Elles permettent de tester la réceptivité du cheval aux aides du cavalier et de perfectionner la régularité de la cadence dans les allures. Une bonne connexion entre le cavalier et son cheval est essentielle pour obtenir des transitions fluides et harmonieuses, renforçant ainsi confiance entre le couple cavalier/cheval.


En conclusion, les transitions à cheval sont un élément clé de l'entraînement équestre, offrant de nombreux avantages tant pour le cheval que pour le cavalier. En intégrant régulièrement des exercices de transitions dans un programme d'entraînement, les chevaux développent leur souplesse, leur réactivité et leur équilibre, tandis que les cavaliers améliorent la qualité de leur technique équestre.


2. L’arrêt en dressage
 

« Passer de l'arrêt au trot et du trot à l'arrêt est une des clés du bon dressage et d'un rassembler correct ».  Nuno Oliveira

L'arrêt en dressage est bien plus qu'une simple pause dans le mouvement. C'est un exercice qui démontre la connexion entre le cavalier et son cheval. L'arrêt est un moment où le cheval doit se rassembler pour se préparer à répondre aux prochaines demandes de son cavalier. C'est un exercice équestre qu’il est important de perfectionner à tous les stades du dressage. Il permet d’ailleurs d’évaluer le niveau de dressage et d’équilibre du cheval.

. L'arrêt parfait, appelé "l'arrêt carré"

Un bon arrêt se caractérise par un cheval immobile, bien droit sur son tracé, dans une attitude sur la main et prêt à avancer à la moindre demande du cavalier. Idéalement, dans l’arrêt, le corps du cheval doit s’inscrire dans un carré, son poids bien répartis sur ses 4 pieds.

. Préparation mentale et physique
Tout comme pour les autres mouvements en équitation, la réussite de l’arrêt dépend de sa préparation. Comme toujours, il ne s’agit pas de surprendre le cheval, mais de l’aider à bien organiser son corps pour effectuer l’arrêt dans les meilleures conditions possible d’équilibre et de compréhension. Pour cela, le cavalier doit, en effet, avoir anticiper ses actions dans son mental et son attitude physique.

. Exécution et maintien de l'arrêt
Nous verrons en détail comment bien exécuter et maintenir l'arrêt dans le programme de dressage proposé par Patrick Teisserenc.


En conclusion, l'arrêt en dressage est un exercice de base qu'il convient de pratiquer souvent pour améliorer la connexion et développer le niveau de dressage du cheval.
Ajoutons que l'arrêt fait aussi partie du programme des reprises de dressage et à ce titre, il est à travailler au même titre que les autres figures de dressage.


3. Le trot allongé


Dans le trot allongé, le cheval s’étend à son maximum. Tout en conservant la même vitesse, il allonge ses foulées, grâce à la forte poussée de son arrière-main. Le cheval doit rester sur la main sans prendre appui sur son mors. Il ne doit ni se juger, ni se méjuger.  Cette allure est particulièrement impressionnante et élégante chez les chevaux de haut niveau en  dressage. Ces derniers semblent voler avec légèreté au-dessus du sol.

Puissance et souplesse
Le trot allongé demande un degré important d'engagement des postérieurs, développe la musculature du cheval et assouplie sa ligne du dessus.

Contrôle et légèreté
Bien que le trot allongé semble impressionnant et rapide, il est nécessite beaucoup de contrôle et de maîtrise de la part du cavalier. Ce dernier doit notamment être capable d'accompagner le mouvement du cheval en souplesse et surtout de maintenir un contact léger avec la bouche. Dans la demande d'allongement, le cheval ne doit pas précipiter l'allure, sous peine de détériorer son équilibre et de perdre tout le bénéfice de l'allongement au trot.

Progression dans le dressage
Le trot allongé est souvent considéré comme un mouvement avancé dans le dressage équestre. Il demande au cheval une solide base de dressage, ainsi qu'une bonne musculature et une bonne proprioception. Lorsqu'il est bien exécuté ce mouvement témoigne de la progression et d'un bon niveau de dressage chez le cheval.,

Préparation et entraînement
Pour obtenir un trot allongé réussi, le cheval doit être correctement préparé et entraîné. Cela implique un travail régulier, notamment la recherche d'une meilleure propulsion chez le cheval cheval. Le cavalier doit également perfectionner sa propre position, car le trot allongé peut s'avérer inconfortable si  le cavalier n'a pas une bonne assiette.


En conclusion, le trot allongé est un mouvement impressionnant et élégant du dressage, démontrant la force, la souplesse et la légèreté du cheval. C'est un moment où la connexion entre le cavalier et son cheval doit être optimale. Le trot allongé nécessite cependant une bonne main et une bonne assiette de la part du cavalier pour ne pas gêner le cheval dans ses mouvements.


B. Importance du travail sur le cercle

Le travail sur un cercle est essentiel en dressage car il offre de nombreux avantages tant pour le cheval que pour le cavalier. Que ce soit en dressage, en saut d'obstacles ou en équitation de loisir, les exercices sur cercle sont la base du travail de préparation du cheval.

Travailler sur un cercle permet au cheval de développer sa souplesse en fléchissant ses articulations et incurvant son corps pour épouser le tracé en courbe. Cette flexion latérale aide à assouplir les muscles et les articulations du cheval, favorisant  une plus grande amplitude de mouvement dans ses allures, notamment en étirant son côté long (côté extérieur à l'incurvation).
Les avantages du travail en cercle sont multiples, notamment :


Assouplissement du cheval et amélioration de son équilibre

Le travail sur un cercle incite le cheval de maintenir son équilibre dans des courbes et des changements de direction. Il renforce sa musculature et améliore la coordination de ses mouvements. Pour le cavalier, travailler sur un cercle permet de développer son propre sens de l'équilibre et de sa capacité à rester centré dans sa position. (voir cours d'équitation sur la position du milieu)


Affiner les aides du cavalier et la perméabilité du cheval

Travailler sur un cercle offre également au cavalier l'occasion d'améliorer son équilibre et l'indépendance de ses aides, notamment grâce à l'utilisation d'action de jambe isolée.
Le travail sur le cercle est aussi excellent moyen de travailler le cheval en diminuant les contraintes physiques et mentales. On peut par exemple, rétrécir le cercle pour ralentir ou mieux contrôler un cheval un peu trop allant de manière sans avoir à intervenir avec la main sur la bouche.
Pour être encore plus rigoureux sur le tracé, il ne faut pas hésiter à matérialiser le cercle par des repères, tels que des plots, quilles, traces ou barres au sol. Cela permet au cavalier d'être plus précis et de corriger immédiatement les éventuels écarts du cheval par rapport au tracé par des micro-actions.


De multiples occasions de progression

Une grande variété d'exercices sont possibles sur le cercle. Cela va des simples transitions entre les allures aux mouvements latéraux plus avancés, tels les cessions à la jambe, appuyers, les épaules en dedans...
Nous vous présenterons de nombreux exercices sur le cercle dans les cours de dressage de Patrick Teisserenc.


En conclusion, le travail sur un cercle en équitation est un élément clé de l'entraînement équestre, offrant une multitude d'avantages pour le développement physique et mental du cheval ainsi que pour le perfectionnement du cavalier. En intégrant régulièrement des exercices sur cercle dans leur programme d'entraînement, les cavaliers peuvent aider leurs chevaux à atteindre leur plein potentiel et à exceller dans toutes les disciplines équestres.

 

C. Les différents mouvements et airs de dressage du cheval
 

deplacement en Appuyer
Un déplacement latéral en appuyer
 

Voici les principaux mouvements de dressage, une discipline équestre exigeante qui allie grâce, force et précision. Certains  mouvements font partie de ce qu'on l'appelle "le dressage de basse école" et, d'autres plus évolués, du "dressage de Haute École".


1. La cession à la jambe

La cession à la jambe est un des premiers exercices de travail latéral demandé à un jeune cheval. Il permet de développer la souplesse, la réactivité et la légèreté du cheval aux aides du cavalier. Cet exercice consiste à demander au cheval de se déplacer latéralement en écartant légèrement ses épaules et ses hanches du tracé, en réponse à une pression de la jambe isolée du cavalier.
L'objectif de la cession à la jambe est d'obtenir un déplacement latéral dans la souplesse et le calme. Cela permet d'améliorer l'équilibre du cheval, renforcer sa musculature et de faciliter sa préparation à des mouvements plus avancés, tels que les appuyers et les changements de pied au galop. La cession à la jambe peut être pratiquée à toutes les allures, du pas au galop, et sur différentes lignes et cercles.
Pour réaliser correctement une cession à la jambe, le cavalier commence par demander un plis d'encolure du cheval du côté opposé où il souhaite effectuer la cession. Ensuite, il utilise sa jambe isolée en arrière de la sangle du côté opposé à celui où il veut que le cheval se déplace. Cette action de jambe incite le cheval à se déplacer latéralement. Une cession correctement réalisée implique que le cheval garde de l'impulsion et conserve une cadence régulière. Nous verrons en détail comment réaliser une cession à la jambe dans les cours de dressage proposés sur Horse Academy.


En conclusion, la cession à la jambe est un exercice de base du dressage de basse école, permettant de développer la souplesse, la réactivité et la légèreté du cheval aux aides du cavalier. Pratiquée régulièrement, ce mouvement contribue à améliorer la performance du cheval dans toutes les disciplines équestres et à renforcer la connexion avec le cavalier.


 

2. L'épaule en dedans

L'épaule en dedans est l'un des exercices fondamentaux du dressage, visant à développer la souplesse, l'équilibre et la coordination du cheval. On a coutume de dire que l'épaule en dedans est "l'aspirine de l'équitation". Ce qui signifie qu'elle permet de résoudre de nombreuses difficultés dans l'utilisation du cheval et notamment de vaincre en douceur les résistances dans le physique du cheval.

Cet exercice, qui fait partie des mouvements latéraux, est essentiel pour améliorer la mobilité et la flexibilité du cheval, tout en renforçant sa musculature et en l'aidant à préparer des mouvements plus avancés.
L'épaule en dedans consiste à déplacer les épaules du cheval légèrement vers l'intérieur de la piste, tout en maintenant  les hanches sur la piste. Ce mouvement incite le cheval à fléchir ses articulations et à se plier légèrement, tout en gardant de l'impulsion et une cadence constante.
Selon l'angle que le cheval prend par rapport à la piste, on parle d'une épaule en avant, une épaule de dedans de 3 pistes ou de 4 pistes.

Pour réaliser correctement l'épaule en dedans, le cavalier doit utiliser ses aides de manière précise et subtile.  Nous verrons dans le cours de dressage de Patrick Teisserenc comment réaliser une bonne épaule de dedans. Plusieurs vidéos et exercices seront consacrées à ce thème.

L'épaule en dedans peut être pratiqué à toutes les allures, du pas au galop, et sur différentes lignes et cercles. Cet exercice vise à assouplir les épaules du cheval, à renforcer ses muscles abdominaux et à améliorer son équilibre et la coordination de ses mouvements.

En conclusion, l'épaule en dedans est un exercice de base du dressage, permettant de développer la souplesse, l'équilibre et la proprioception du cheval. Pratiqué régulièrement, cet exercice contribue à améliorer la performance du cheval dans toutes les disciplines équestres et également à renforcer la connexion cheval/cavalier.


3. L’appuyer

L'appuyer est l'un des exercices avancés dans la famille des déplacements latéraux, démontrant la souplesse, la légèreté et la précision du cheval dans son déplacement. Cet exercice demande au cheval de se déplacer latéralement sur une ligne diagonale ou le long du pare botte, le cheval regardant cette fois dans le sens du déplacement, en gardant une cadence régulière et un équilibre parfait.
Les cours de dressage de Patrick Teisserenc vous détailleront toute la technique d'apprentissage de l'appuyer à votre cheval. Des exercices spécifiques vont seront proposés pour tirer le meilleur parti de ce mouvement particulièrement bénéfique pour l'assouplir et muscler de votre cheval.

L'appuyer peut être pratiqué à toutes les allures, du pas au galop, et sur différentes lignes et cercles. Cet exercice développe la souplesse latérale du cheval, renforce sa musculature abdominale et améliore son équilibre. Il prépare également le cheval à des mouvements plus avancés, tels que les pirouettes et les changements de pied au galop.
Cependant, l'appuyer est un exercice assez difficile qui demande du temps et de la patience pour être bien maîtrisé. Il est donc essentiel que le cheval soit correctement préparé physiquement et mentalement avant de commencer à travailler cet exercice.

En conclusion, l'appuyer est un exercice avancé du dressage qui démontre la maîtrise et l'harmonie entre le cavalier et sa monture. Pratiqué avec précision et régularité, cet exercice contribue à améliorer la performance du cheval dans toutes les disciplines équestres et à renforcer la relation cheval/cavalier.


4. Le changement de pied au galop
 

Le changement de pied est un mouvement essentiel en les compétitions de dressage, mais aussi en saut d'obstacles afin de garantir le meilleur équilibre possible chez le cheval, notamment dans les tournants. Il consiste à passer d'un galop à une main au galop à la main opposée en restant au galop. Le changement de pied au galop peut être pratiqué sur des courbes, des lignes droites ou des diagonales.
Cet exercice demande un bon niveau technique et de la patience pour être  bien maîtrisé.

ll faut cependant souligner que pratiquement tous les chevaux savent changer de pied naturellement lorsqu'ils évoluent en liberté dans un pré. Certains chevaux parviennent très facilement à changer de pied, y compris montés, dès lors que le cavalier change de main. On peut l'observer sur les terrains de concours, y compris avec des cavaliers peu expérimentés.

La difficulté est d'obtenir le changement de pied à la demande, et plus particulièrement en ligne droite. C'est dans cette situation que l'exercice requiert une certaine technicité et un apprentissage bien structuré pour ne pas perturber la compréhension du cheval. Les cavaliers doivent, en effet,  avoir conscience que les demandes de changement de pied mal exécutées peuvent ancrer pour très longtemps des réactions de peur chez le cheval. Il deviendra dès lors très difficile d'effacer les mauvaises expériences dans le mental du cheval et c'est ainsi que l'on voit beaucoup de chevaux fuirent dès que le cavalier leur demande un changement  de pied.

Pour réaliser correctement un changement de pied au galop, le cavalier doit veiller à maintenir son cheval bien droit sur ses 4 pieds et utiliser ses aides sans perturber sa locomotion comme on le voit très souvent. Nous verrons tout cela en détail dans les cours de dressage proposés par Patrick Teisserenc, et notamment, comment éduquer le cheval au changement de pied dans la finesse et la compréhension.

En conclusion, le changement de pied au galop est un exercice avancé du dressage qui démontre la maîtrise et l'harmonie entre le cavalier et le cheval. Cet exercice contribue à améliorer l'équilibre, la propulsion et la performance du cheval dans toutes les disciplines équestres.


5. Le contre-galop ou "galop a faux"

Le contre-galop est un exercice avancé du dressage. Il consiste à galoper sur le pied opposé à la main à  laquelle on se déplace, et ceci, sans que le cheval ne change de pied, ne détériore sa locomotion ou sa cadence. Ainsi, contrairement au galop à juste, au contre-galop, le cheval galope à droite à main gauche et galope à gauche à main droite.  , Ce mouvement requiert un bon niveau d'équilibre et de la souplesse, tant pour le cheval que pour le cavalier.

. Développement de l'équilibre et de la souplesse du cheval
Le contre-galop permet d'assouplir et d'améliorer l'équilibre du cheval.  Il l'oblige à mieux s'articuler pour conserver son équilibre dans les courbes et les transitions. L'exercice renforce les muscles sustentateurs du cheval et améliore la qualité de sa locomotion.

. Précision des aides et communication
Pour galoper à faux, le cavalier doit bien coordonner ses aides pour ne pas inciter le cheval à se désunir ou changer de pied de façon intempestive. Il doit être capable de conduire le cheval dans la direction souhaitée tout, en lui demandant de rester au galop à faux. Cela nécessite une bonne connexion et une bonne coordination des aides chez le cavalier afin de ne pas perturber le mouvement et la compréhension du cheval.

. Préparation mentale et physique
Avant d'aborder le contre-galop, le cheval doit, là encore, être correctement préparé mentalement et physiquement. Cela implique un travail progressif sur la souplesse, l'équilibre et la réactivité du cheval, ainsi que de bonnes bases de dressage. Dans cet exercice assez exigeant pour le cheval, le calme et la régularité de la cadence sont un gage de réussite.

En conclusion, le contre-galop est un mouvement avancé du dressage qui demande un effort important au cheval mais qui doit être bien exécuté pour ne pas perturber la compréhension et la locomotion du cheval.


6. Les aires de haute école

La pirouette au galop

La pirouette au galop


1. Les changements de pieds au temps

En dressage de haute école, il existe également des changements de pieds dits " au temps". Ils consistent à demander une série de changements de pied plus ou moins rapprochés selon le niveau de dressage du cheval. Les changements de pieds au temps peuvent être pratiqués sur des lignes droites ou des diagonale.

Dans les changements de pied au temps, souvent appelés "changement de pieds rapprochés" ou "changement de pieds alternés", le cavalier peut, par exemple, demander des changements de pied tous les 4 temps, 2 temps ou au temps, c'est-à-dire toutes les 4 foulées, 2 foulées ou à chaque foulée de galop.

Dans cet exercice, la fluidité du mouvement, la régularité et le calme sont à rechercher en priorité car le cheval doit passer harmonieusement d'un pied à l'autre tout en maintenant un rythme constant.

C'est un exercice bien sûr réservé aux niveaux de compétition avancés et aux chevaux ayant déjà acquis de solides bases de dressage. Il  exige une grande finesse des aides et une connexion encore plus fine entre le cavalier et le cheval.

2. Le piaffer
Le piaffer est l'un des mouvements les plus emblématiques du dressage. Dans ce exercice, le cheval effectue un trot sur place, en levant alternativement les membres antérieurs et postérieurs. Le piaffer demande au cheval beaucoup d'engagement, de propulsion, un équilibre parfait, ainsi qu'une connexion optimale avec son cavalier.

3. Le passage
Le passage est un trot très relevé et cadencé, dans lequel le cheval semble flotter au-dessus du sol. Ce mouvement élégant met en valeur la souplesse et la puissance du cheval, ainsi que sa capacité à se déplacer avec grâce et légèreté. C'est un des mouvements les plus élégants du dressage.

4.  La Pirouette au galop
La pirouette est un mouvement de dressage qui consiste à faire tourner cheval sur lui-même, en gardant une cadence régulière et un équilibre parfait. Ce mouvement très exigeant demande un haut niveau d'engagement des postérieurs chez le cheval et une  parfaite coordination des aides chez le cavalier



IV. LES DIFFERENTES FIGURES DE MANEGE

L’emploi des aides trouve son expression dans des exercices appelés « figures de manège ». Les figures de manège consistent à se déplacer sur un tracé définis par un dessin spécifique. Pour effectuer des figures de manège, les cavaliers peuvent utiliser les lettres de manège pour mieux se repérer. Pour en savoir plus sur les lettres de manège, consultez notre quiz lettres de manège sur Horse Academy.

Voyons maintenant quelles sont les principales figures de dressage (voir également les schémas des figures de manège ci-dessous) :

1.  Le doubler

Il consiste à quitter la piste à angle droit pour se déplacer parallèlement à l’un des côtés du manège et reprendre la piste soit à la même main, soit à la main opposée (doubler avec changement de main). On peut doubler dans la largeur ou doubler dans la longueur du manège.

2. La ligne brisée

Cela consiste à quitter la piste et revenir sur la piste du grand côté sur un tracé de 2 obliques.

3. La volte

Il s’agit d’un cercle qui peut être de diamètre plus ou moins grand. Le cercle reste tangent à la piste. Le cheval rejoint la piste à l’endroit où l’a quitté.

4. La demi-volte

Le cheval quitte la piste en effectuant un demi-cercle, puis la rejoint en utilisant un tracé en oblique.

5. La demi-volte renversée

Il s’agit du même tracé que la demi-volte, mais en inversé. A savoir que le cheval quitte la piste en oblique, et la rejoint en effectuant un demi-cercle.

6. La serpentine

Il s’agit d’un tracé comprenant plusieurs boucles sans changement de main. Le cheval rejoint la piste à la même main. On peut faire des serpentines de 3 boucles, 4 boucles… Bien entendu, plus le nombre de boucles est élevé plus les courbes sont serrées.

7. Le huit de chiffre

Le cheval décrit un huit en travaillant sur deux voltes accolées l’une à l’autre. Le changement de main s’effectue au point de rencontre des deux cercles.

Les figures de manège sur Horse Academy

 


V. LES QUALITES D’UN BON CHEVAL DE DRESSAGE

Un bon cheval de dressage possède de multiples qualités qui lui permettent d'exceller dans cette discipline exigeante.
Voici quelques-unes des principales :

. Un tempérament calme et réceptif
Un bon cheval de dressage doit avoir un tempérament calme et à l'écoute de son cavalier. Les reprises de dressage durant généralement plusieurs minutes, le cheval doit être capable de rester concentré sur son travail et réceptif aux demandes de son cavalier, sans se laisser perturber par des éléments extérieurs. C'est une qualité que l'on ne retrouve pas chez tous les chevaux même si il est toujours de l'améliorer avec l'entraînement.

. De la Souplesse et une bonne locomotion
La qualité de la locomotion est un élément essentiel à prendre en compte lorsque l'on souhaite acquérir un cheval de dressage. Bien qu'elle puisse heureusement s'améliorer avec le travail, certains chevaux sont plus prédisposés à la discipline du dressage que d'autres. Certaines races comme les ibériques : pure race espagnole, lusitanien ou encore les races telles que le holsteiner, oldenbourg, hanovrien, lipizzan... ont naturellement de très bonnes aptitudes au dressage.

. De la propulsion et de l'impulsion
Un bon engagement des postérieurs et de l'impulsion sont des qualités recherchées pour un cheval de dressage. Généralement, ces qualités vont de pairs avec des modèles à l'arrière main puissante et une ligne du dessus bien orientée. Un bon cheval de dressage possède également une bonne impulsion naturelle, indispensable pour exécuter des mouvements dynamiques et expressifs, tout en maintenant un bon rythme et une cadence régulière.

. Un cheval intelligence et volontaire dans le travail
Un bon cheval de dressage doit faire preuve d'intelligence et de bonne volonté dans le travail.  Il doit être capable de comprendre facilement les demandes de son cavalier et d'y répondre de manière appropriée dans le calme et la décontraction.

En somme, un bon cheval de dressage possède un  équilibre parfait entre calme et sensibilité, souplesse et puissance, intelligence et volonté de travailler. Ces qualités combinées permettent au cheval de s'élever au plus haut niveau de performance dans l'art exigeant du dressage.

 

VI.  L'ORIGINE ET L'HISTOIRE DU DRESSAGE EQUESTRE

L'origine et l'histoire du dressage équestre remontent à des millénaires, plongeant ses racines dans les pratiques militaires, les compétitions sportives et l'évolution de la relation entre l'homme et le cheval. Voici un aperçu de son évolution à travers les âges :
 

Des origines anciennes

Les premières traces du dressage équestre remontent à l'Antiquité, où les cavaliers grecs et romains utilisaient des techniques de dressage pour entraîner leurs montures à la guerre et à la compétition. Les cavaleries de l'Empire romain et des civilisations antiques utilisaient le dressage pour renforcer la connexion entre le cavalier et le cheval et ainsi améliorer sa maniabilité et sa réactivité au combat, ainsi que pour exécuter des formations militaires complexes.


L'évolution médiévale du dressage du cheval

Au Moyen Âge, le dressage équestre est devenu une discipline raffinée et codifiée, notamment grâce à l'influence des écoles de cavalerie européennes. Les chevaliers et les nobles pratiquaient le dressage pour améliorer la performance de leurs chevaux de guerre et participer à des tournois de joute et d'équitation. Les maîtres d'armes et les écuyers développaient des méthodes d'entraînement sophistiquées, mettant l'accent sur la légèreté, l'équilibre et la précision des mouvements du cheval.


L'équitation classique à la renaissance

À la Renaissance, l'équitation classique a connu un essor remarquable, avec l'émergence d'écoles renommées telles que l'École  d'équitation de Vienne. Ces institutions ont perfectionné les principes du dressage équestre, mettant l'accent sur l'harmonie, la grâce et la légèreté dans les mouvements du cheval. Les maîtres d'équitation comme François Robichon de La Guérinière et Xenophon ont écrit des traités sur l'art du dressage, codifiant les techniques et les principes de l'équitation classique.
 

Le dressage moderne du cheval

Au fil des siècles, le dressage équestre a continué à évoluer, s'adaptant aux besoins changeants de la société et de la pratique équestre. Au 20e siècle, le dressage est devenu une discipline sportive internationale, avec l'introduction de compétitions officielles telles que les Jeux olympiques et les Championnats du monde de dressage. Les cavaliers professionnels et les écoles d'équitation modernes ont continué à perfectionner les techniques de dressage, utilisant des méthodes d'entraînement de plus en plus éprouvées pour améliorer la performance du cheval et du cavalier.

En conclusion, l'histoire du dressage équestre est riche et fascinante, reflétant l'évolution de la relation entre l'homme et le cheval à travers les âges. De ses origines militaires et médiévales à son développement moderne en tant que discipline sportive internationale, le dressage équestre reste un art exigeant, mettant en valeur la beauté, la grâce et la puissance du cheval.

 

VII. À LA RENCONTRE DES GRANDS MAITRES DU DRESSAGE : UNE TRADITION D'EXCELLENCE

À la rencontre des Grands Maîtres du dressage : Une Tradition d'Excellence


La discipline du dressage est un art qui remonte à des siècles et qui a été enrichi par la contribution de nombreux grands maîtres à travers l'histoire. Ces figures emblématiques ont façonné la discipline, développant des techniques et des philosophies qui continuent d'influencer les cavaliers d'aujourd'hui. Découvrons l'histoire fascinante de ces légendes du dressage équestre.


. Xenophon (430-354 av. J.-C.)
Xenophon, un philosophe et militaire grec ancien, est souvent considéré comme l'un des premiers grands maîtres du dressage équin. Dans son célèbre ouvrage "L'Art équestre", il décrit les principes fondamentaux du dressage, mettant l'accent sur la légèreté, la souplesse et l'harmonie entre le cavalier et sa monture.

. François Robichon de La Guérinière (1688-1751)
Au XVIIIe siècle, La Guérinière, un écuyer français, a joué un rôle majeur dans le développement du dressage moderne. Son traité "École de Cavalerie" est considéré comme l'un des textes les plus influents de l'histoire équestre, établissant des principes de dressage qui sont encore largement utilisés aujourd'hui.


Gustav Steinbrecht (1808-1885)
Steinbrecht, un écuyer allemand, est réputé pour avoir introduit le concept de gymnastique équestre dans le dressage. Dans son livre "L'art de monter à cheval", il met en avant l'importance de la légèreté et de l'équilibre pour obtenir une performance optimale du cheval.


Alois Podhajsky (1898-1973)
Podhajsky, directeur de l'École espagnole d'équitation de Vienne, a contribué de manière significative à la préservation et à la promotion du dressage classique. Il est notamment connu pour avoir sauvé les chevaux de l'école pendant la Seconde Guerre mondiale et pour son livre "L'art de l'équitation classique", qui demeure une référence pour de nombreux cavaliers.

Nuno Oliveira (1925-1989)
Oliveira, un cavalier portugais, est souvent considéré comme l'un des plus grands maîtres du dressage du XXe siècle. Son approche était centrée sur la légèreté, la finesse des aides et la communication subtile avec le cheval. Ses démonstrations spectaculaires ont inspiré des générations de cavaliers à travers le monde.


Reiner Klimke (1936-1999)
Klimke, un cavalier allemand, a dominé la scène du dressage pendant plusieurs décennies, remportant six médailles olympiques, dont deux en or. Sa méthode de dressage était basée sur la patience, la constance et la compréhension profonde du cheval.


Isabell Werth (née en 1969)
Werth, une cavalière allemande, est l'une des figures les plus influentes du dressage moderne. Avec dix médailles olympiques à son actif, dont six en or, elle incarne l'excellence et la détermination. Sa capacité à établir une connexion profonde avec ses chevaux et à obtenir des performances exceptionnelles en fait une source d'inspiration pour de nombreux cavaliers du monde entier.


La Tradition Continue...
La tradition du dressage continue de prospérer grâce à ces grands maîtres et à d'autres encore, qui ont consacré leur vie à la recherche de l'harmonie parfaite entre l'homme et le cheval. Leurs enseignements et leur héritage perdurent, guidant les cavaliers d'aujourd'hui sur le chemin de l'excellence équestre.