Gilet Airbag d'équitation

 

Sur Horse Academy, nous sommes très attachés, en autres, au bien-être du cavalier. C’est pourquoi, nous avons décidé de vous parler sécurité et notamment du gilet airbag. Une belle invention pour protéger le cavalier lorsqu’il se retrouve désolidarisé de son cheval en cas de chute.

 

Comparativement au gilet de cross classique, l’airbag d’équitation est léger à porter, ne tient pas chaud et laisse beaucoup plus de liberté de mouvement au cavalier. Ne pas être gêner par des mousses qui compressent certaines parties du corps, ça c’est important pour avoir une bonne position et pour bien fonctionner avec le cheval.

On peut utiliser le gilet airbag d’équitation à l’entraînement par-dessus n’importe quel vêtement et comme il est autorisé en compétition de CSO, on peut aussi le porter par-dessus la veste de concours. Bref c’est top !

Le seul petit défaut, c’est qu’à chaque fois que le gilet airbag se déclenche : PAF ! vous devez remplacer la cartouche de gaz qui permet de gonfler les coussins d’air. Du coup, vous avez doublement intérêt à ne pas tomber.

Nous profitons de l’occasion pour vous donner 3 conseils super efficaces pour éviter la chute et… cerise sur le gâteau, ne pas griller vos cartouches bêtement !

Attention, lisez bien ce qui suit car il y a une interro à la fin pour vérifier que vous avez tout compris !!

Voici nos 3 conseils en or pour éviter la chute

Conseil n°1 : Le regard qui domine la situation

Généralement en équitation, comme dans bien d’autres sports, nous avons tendance à aller là où nous regardons. Donc en règle générale, celui qui regarde par terre, à de bonnes chances d’y aller !
Sachez aussi que vous ne pouvez tirer strictement aucun avantage au fait de regarder par terre…

 

 

 

 

 

 

Un cavalier qui regarde vers le sol, parce qu’il s’inquiète ou simplement par habitude, détruit sa position, se raidit et devient incapable d’accompagner le mouvement.
Dans cette position en perte d’équilibre vers l’avant, un coup de cul, un obstacle, un abord de rivière, un tournant un peu serré... et le voilà par terre à regarder le sable de plus près… ou en train de se baigner dans la rivière, s’il a commis l’erreur de la fixer du regard comme le font de très nombreux cavaliers…
Et voilà comment on perd une cartouche d’airbag bêtement…

La solution, la voici :

Prenez l’habitude de regarder loin en permanence, surtout à l’abord des obstacles.
D’une façon générale, si vous avez le bon réflexe de regarder en l’air à chaque fois que vous vous sentez en déséquilibre, vous allez maintenir votre verticalité et rester au-dessus du centre de gravité de votre cheval. Dans cette position, vous avez toutes vos chances pour rester en selle et continuer à fonctionner en accord avec votre cheval.

Donc à vous de choisir !

> soit vous regardez par terre et vous prenez le risque de gâcher une cartouche,

> soit vous regardez loin et vous gardez votre argent pour en faire autre chose… pourquoi pas pour fêter votre réussite à la buvette du concours…


 

Le conseil n°2 :  Adoptez la pensée positive


Autre mauvaise habitude propice à la chute, il s’agit d’une attitude mentale cette fois-ci : s’imaginer la situation d’échec avant même qu’elle ne se produise.
Exemple : "Je suis sûr que mon cheval va s’arrêter sur l’obstacle… je vais tomber… être ridicule… " Avec ce mode de pensée négatif, rien de tel pour que la situation que l’on voulait éviter se réalise. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’inconsciemment notre corps et nos actions s’organisent pour rendre la situation conforme à celle que nous avons en tête.

Se programmer en négatif, c’est donc adopter d’entrée de jeu une attitude de perdant. Encore une ! Et voilà comment on enclenche soi-même la spirale de l’échec.

Ajoutons qu’il faut prendre en compte le fait que nos états d’âmes sont comme des parasites sur un écran : les informations deviennent incompréhensibles pour le cheval et la connexion est coupée.
 

Et c’est à ce moment-là que le cheval peut décider tout seul de ce qu’il va faire… et en général, ses décisions ne vont pas toujours dans le sens de la réalisation des objectifs du cavalier.

 

La solution, la voici :

Il existe bien entendu une solution beaucoup plus constructive et favorable à la réussite. Elle repose sur l’attitude inverse : celle du gagnant. Une autre winner attitude. Elle consiste à imaginer l’avenir "en rose" : l’exercice réussi, l’obstacle bien franchi, la première marche du podium…
Toutes ces images positives font du bien à votre cerveau et sont autant de bonnes indications à votre corps qui saura instinctivement agir dans le sens de la réussite.  

C’est simple mais terriblement efficace !

D'un point de vue mental, on peut dire aussi que l’airbag d’équitation, est aussi un bon moyen de rassurer le cavalier et donc, de favoriser les pensées positives.

Quant aux chevaux, ils seront beaucoup plus heureux avec un cavalier qui se comporte comme un guide, et non pas comme boulet qu’ils ont bien envie d’éjecter à la moindre occasion !

Grâce à la pensée positive, au lieu de vous laisser mener en bateau par votre mental et surtout par vos peurs, vous allez dominer la situation et pouvoir fonctionner dans le relâchement et la confiance.

C’est quand même plus sécurisant et plus agréable pour tout le monde !

Conseil n°3 : Misez sur le bon cheval et adaptez l’exercice au niveau du couple cavalier/cheval

Autre conseil : ne pas se mettre face à des difficultés insurmontables pour vous et votre cheval.
Il est évident qu’avec la meilleure volonté du monde, il y a quand même des situations où le cavalier doit se mettre face aux réalités.

Si vous êtes débutant, mieux vaut faire vos armes sur un bon tonton de club plutôt que sur un 4 ans à peine sorti du débourrage.

De même, si vous envisager de participer à des épreuves d’obstacles à 140, il faut déjà avoir obtenu un minimum de réussite sur des épreuves de plus petit niveau. Comme on dit : Paris ne s’est pas fait en un jour. La logique est de commencer par épreuve à 95 cm,100, 105, 110… et ainsi de suite ! ». Patience et travail font plus que force… ni que gamelles !

Pour progresser plus vite, il faut donc procéder par étape. Cela permet de ne pas engranger de mauvaises expériences qui viendront polluer votre mental et vous faire tomber dans l’attitude de perdant décrite au paragraphe précédent.

Bien sûr, ce respect des règles de progression est aussi valable avec les chevaux. Ne les mettez pas face à des difficultés qui risqueraient de les mener à l’échec par manque d’expérience ou de préparation physique.
Les chevaux sont comme les cavaliers, les images négatives ont la vie dure. Les « mauvaises mémoires », comme dirait Michel, sont justement ce qui les incitera à vouloir se débarrasser de vous ou de l’exercice. Lorsqu’un cheval ne prend pas plaisir à travailler, c’est la porte ouverte aux attitudes de défense de type coup de cul, ruades, dérobades, refus… avec toutes les conséquences que l’on imagine pour son cavalier.

Il est donc évident que vous avez donc tout intérêt à favoriser la réussite en proposant des activités qui rendront le cheval fier de lui et l’inciteront à considérer le travail comme un jeu et non comme une contrainte.
Une séance de travail, une ballade dans la nature ou un parcours qui se terminent bien, ça rend le cheval et le cavalier heureux. Alors pourquoi vouloir aller plus vite que la musique.

Grâce à ces trois conseils en or, la gamelle a pris du plomb dans l’aile ! et sans griller vos cartouches !!!

 

quizz air bag

Allez maintenant on vérifie que vous avez tout compris grâce à notre quizz sur l'airbag !

 

Quelques informations techniques sur le fonctionnement d'un airbag d'équitation

 

Le gilet airbag pour cavalier a été inventé il y a quelques années et son utilisation ne cesse de se généraliser tant à l’entraînement que sur les terrains de concours.
L’airbag d'équitation protège les parties vitales du haut du corps (colonne vertébrale, thorax, organes...) contre les chocs grâce à des coussins d’air qui se gonflent en une fraction de secondes lorsque le cavalier tombe de cheval. Le déclenchement du gonflage est activé par un cordon relié à la selle. Lorsque le cavalier quitte la selle au moment de sa chute, une traction est exercée sur le cordon. Une cartouche de gaz, spécialement conçue pour l’airbag d’équitation, et située à l’intérieur du gilet entre alors en action pour injecter du gaz à l’intérieur des coussins d’air. Le gilet est alors gonflé avant que le cavalier ne touche le sol permettant ainsi d’amortir les chocs au moment de l’impact au sol.
Comme nous l'avons évoqué précédement la cartouche de gaz doit être remplacée après chaque utilisation.

 

 

 

Contenus Horse Academy complémentaires à cette leçon

Voici dans quel l’état d’esprit tout un chacun devrait envisager la compétition. Etre au point à la maison lorsqu’on travaille dans le calme sans véritables enjeux est une chose, mais se confronter à ceux de la compétition en est une autre. Michel vous livre ses conseils pour garder un mental de gagnant en toute situation...

Durée de la vidéo
7 min 30

Pénélope Leprévost est un des meilleurs exemples de décontraction, de fluidité, de verticalité, d’harmonie avec les mouvements du cheval… une position et un fonctionnement dont chacun devrait s’imprégner le plus possible en regardant cette vidéo commentée par Michel Robert.

Pratiquer la compétition est une attitude courageuse parce qu’elle place  le cavalier dans une position délicate qui l’oblige à se surpasser tant sur le plan physique que mental. Au delà de la technique, le mélange parfois subtil de motivation, de stress, d’inquiétude et parfois de peur, devient un ingrédient fondamental de la réussite ou de l’échec.

Voici mon conseil pour faire des progrès fantastiques et rapides : Regardez haut et loin ! C’est ainsi que vous prendrez de la hauteur par rapport aux événements et surmonterez les difficultés qui se présenteront à vous. Adopter le regard panoramique, c’est adopter une attitude de gagnant : le corps se redresse, le thorax s’ouvre, la respiration se libère, le cerveau s’oxygène...

Durée de la vidéo
3 min

Si un cavalier utilise bien son regard, il peut progresser très rapidement. Les débutants que Michel Robert fait traviller à l’obstacle font des progrès considérables en prenant simplement conscience de leur regard.

Durée de la vidéo
14 min

Pour Michel, l’indépendance du regard par rapport à l’obstacle est primordiale car cela influence tout particulièrement la position et le mental du cavalier. Bien utiliser son regard permet de faire des progrès très rapides, quel que soit le niveau des cavaliers.