La reconnaissance d’un parcours d’obstacles est un bon exercice de programmation mentale pour le cavalier. Elle consiste à collecter un maximum d’informations sur le parcours : le tracé et la cadence à programmer en fonction de la disposition et du profil des obstacles, les distances dans les lignes et les combinaisons, l’attitude à adopter face aux obstacles regardants, la vitesse en fonction du barème de l’épreuve, les éventuelles options, l’état du terrain...

Cette analyse va permettre au cavalier de laisser le moins de place possible à l’improvisation lorsqu’il sera en piste, même si, bien sûr, il devra être capable d’adapter son comportement lorsque tout ne se passe pas comme il l’avait prévu.

A la fin de sa reconnaissance, le cavalier doit pouvoir dérouler mentalement son parcours sans faute. Michel insiste sur le fait de ne rien laisser au hasard et notamment de visualiser la situation depuis l’entrée jusqu’à la sortie de piste. Ne pas hésiter à repasser 4 ou 5 fois le film du parcours mentalement, notamment avant de se mettre en selle et durant les temps de pause au paddock. C’est une excellente méthode pour occuper son mental et ne pas laisser l’inquiétude s’installer.

Raphaëlle, une jeune cavalière, a justement quelques questions à poser à Michel à propos de la reconnaissance d’un parcours. C’est à l’occasion du jumping de Bourg-en-Bresse qu’elle a pu le rencontrer et profiter de ses précieux conseils :

- Comment éviter la faute sur l’obstacle n°1 et le dernier ?

- Faut-il compter ses foulées à la reconnaissance et comment faire pour mesurer les distances ?

- Comment se préparer quand un obstacle nous paraît trop gros ou trop regardant à la reconnaissance ?

– Faut-il décider à l’avance de prendre des options ?

- Comment faire pour se souvenir du parcours.

- Quelle attitude physique faut-il adopter pendant la reconnaissance...