Apprenez à vous passer des enrênements : 1ère partie

Mots Clés
Débutant, Mors, enrênements, embouchure
Référence
ART19
Niveau de difficulté
Niveau de difficulté : Débutant

 

Durant ma carrière de cavalier, j’ai testé tous les enrênements possibles et imaginables. Aujourd’hui, je ne les utilise plus du tout. Dans la plupart des cas, leur utilité se limite à masquer l’incompétence ou l’inexpérience du cavalier. Malheureusement, comme avec les médicaments, les effets indésirables peuvent être redoutables.
Un enrênement doit, dans tous les cas, être suffisamment long pour ne pas inciter le cheval à s’y opposer. Vouloir le figer artificiellement dans une certaine position va totalement à l’encontre de l’assouplissement recherché et même si c’est flatteur pour la photo, au final personne n’en tire aucun bénéfice. C’est même une source de grandes souffrances pour les chevaux qui, privés du balancier de leur encolure, n’auront plus aucune chance de travailler dans le relâchement.
Pour faire progresser un cheval, rien ne remplace l’assouplissement des postérieurs et du dos. On ne le répétera jamais assez : 90 % des forces vives du cheval sont derrière vous. Se préoccuper uniquement de l’avant-main, est donc une véritable hérésie.
Si on peut envisager l’utilisation d’un enrênement à petite dose pour mettre en confiance un débutant sur un cheval trop frais, il ne peut s’agir que d’une solution provisoire. Dans ce cas, je conseillerais la martingale fixe. L’avantage étant qu’elle agit sur le chanfrein et non sur la bouche, ce qui en limite les contre-indications. Elle doit en revanche être réglée par une personne compétente qui devra s’assurer que le cheval conserve une liberté de mouvement suffisante, notamment à l’obstacle.

 

Extrait du livre "Carnet de champion"

 

En revanche, je préconise fortement l’utilisation du licol éthologique en complément du filet. Pour les chevaux qui ont du mal à prendre le contact sur le mors, l’action de la main est adoucie par l’action simultanée du licol sur le chanfrein. Ce qui peut être d’une grande utilité dans bien des situations, notamment :
- pour les cavaliers qui ont tendance à s’accrocher à la bouche,
- dans les cas où le cheval a été traumatisé dans sa bouche par de mauvaises expériences.

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